Merci à Pierre Ygrie notre ami du Gévaudan pour cet article...
Édition du samedi 6 mars 2010
Le village, capitale mondiale de l'internet bas débit !
Parmi les 154 mesures du plan de développement de l'économie numérique d'Éric Besson, figurait l'instauration, pour chaque Français, à compter de janvier, d'un droit opposable à bénéficier « d'un accès à internet haut débit à un tarif abordable, inférieur à 35 € par mois, matériel compris ». Les internautes auxillacois qui tentent de se connecter en bas débit depuis des années apprécieront le décalage entre les discours et la réalité ! Ils sont les mieux placés pour savoir ce qu'est la fracture numérique, la vraie. On est en 2010, alors que 85 % des Français disposent déjà du haut débit, la Finlande, pays à même densité de population que la Lozère, envisage déjà de passer à 100 mégabits pour tous. En décembre dernier, le conseil de communes a demandé de "fibrer" le sous-répartiteur
du village mais c'est celui de Flouret qui semble être désormais raccordé à l'ADSL classique par France Télécom. Pour les citoyens de "seconde zone" d'Auxillac, Marijoulet, Chardonnet, Malboc, Célet, l'attente risque d'être encore longue pour accéder à la société de l'information. Le ministre Michel Mercier, qui était à La Canourgue le 5 octobre dernier, déclarait récemment : « Un vrai très haut débit, c'est un des enjeux majeurs du développement rural ». Pour Nicolas Sarkozy, « le déploiement du très haut débit correspond au remplacement du réseau téléphonique en cuivre par de la fibre optique ». Vous avez dit fibre optique ? Justement, à Auxillac, deux fibres passent sous le nez et à la barbe de chacun : celle de l'A 75 et celle de France Télécom ! Le village mérite au moins une étude d'implantation du très haut débit sur son territoire, préalable indispensable aux élus pour leur permettre de prendre les bonnes décisions pour l'avenir.
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